Il paraissait qu’il existait sur terre, un moyen de rejoindre les profondeurs sous-marines, sans même qu’une seule goutte de l’eau visitée ne frôle notre peau, sans non plus que la température (parfois très dés incitative lorsque passionné de plongée, on décide malgré tout d’aller à la rencontre du grand bleu en plein mois de janvier) du liquide nous entourant n’affecte le plaisir de l’exploration des fonds marins…
Bien qu’étant adepte des sensations subaquatiques classiques, ma tendance quasi maladive à la frilosité, et une certaine curiosité face à l’enthousiasme imodéré de certains plongeurs quant à ce type d’immersion, m’invitèrent, quelques jours en arrière, à tester pour la première fois, cet étrange instrument qu’est le vêtement sec… Le DRYPLUS de SEAC fut l’élu de cette découverte. Nul besoin de re décrire sa conception, ni de réexpliquer ses caractéristiques, je m’accorde à dire que c’est un vêtement simple et très confortable, qui ne présente aucune difficulté quant à son enfilage, ni à son utilisation, bien au contraire.
En cette belle journée ensoleillée, l’eau approchait une température de l’orde des 13°, ce qui est pour moi, habituée à la côte méditerranéenne du sud de la France, une véritable torture… ( Veuillez agréer, chers plongeurs des eaux très froides, l’assurance de ma compassion la plus sincère…)
Cependant, durant cette plongée, je n’ai pas eu froid une seule seconde durant, ce qui est, si mes souvenirs ne me trompent pas, à peu près la première fois… Il est vrai que le contact avec l’eau étant inexistant, les impressions nouvelles peuvent surprendre, mais personne ne saurait nier le plaisir d’être au chaud (et au sec) dans son pull, à 45m de profondeur, ni de retirer son vêtement sur le bateau avant d’enfiler ses chaussures, et oui, c’est tout ce qu’il vous restera à faire…
Prenez garde cependant, si vous utilisez pour la première fois un vêtement étanche, de prévoir un lestage très suffisant, car la gestion du volume d’air n’est pas forcément évidente et on se retrouve facilement la tête en bas, perdant ses palmes parce que les chaussons sont gonflés d’air, et avec maintes difficultés à rétablir une position verticale adaptée au purgeage sans remonter comme un bouchon… Mise à part cette petite incommodité que l’habitude ne saurait tarder à corriger, le bilan reste objectivement très positif.
Subjectivement, je vous avoue que ma préférence s’oriente toujours vers le vêtement humide, certainement pour l’authenticité de son rapport à l’eau, et son caractère moins déstabilisant au niveau du placage du néoprène…
Ainsi, je vous conseille vivement si vous en avez l’occasion, d’essayer ce vêtement et de vous faire, de manière personnelle, votre propre jugement de la chose…