Le vêtement sec Spitzbergen Scubapro
Un des principaux équipement du plongeur, et un des plus important, est le vêtement isotherme. En effet, si nous avons tous besoin d’un détendeur pour respirer et d’un masque pour voir, une bonne isothermie est nécessaire, non seulement au confort du plongeur, mais aussi à sa sécurité.
Le vaste choix existant sur le marché permet de trouver l’équipement idéal à chaque utilisation mais, le haut de gamme des vêtements isotherme, c’est à dire le vêtement sec, reste encore peu courant dans nos contrées, car véhiculant encore pas mal d’idées reçues telles la difficulté d’utilisation, l’inconfort, le prix… ou la réticence des utilisateurs, dont je fais partie, n’étant pas fanatique, loin s’en faut de ce type de produit et préférant en général le contact avec l’eau.
2003 s’annonce pourtant comme une grande année au niveau des nouveautés avec pas moins d’une dizaine de nouveau modèles présentés. Le premier disponible est le Spitzbergen (à vos souhaits…) de Scubapro, refonte totale de l’ancien modèle Spitzberg, en mieux et moins cher ( !!!).
Premier contact :
Le Spitzbergen est emballé dans un astucieux sac s’ouvrant complètement et permettant même l’utilisation en tapis de sol, bien pratique pour éviter de se salir les pieds avant d’enfiler son vêtement (un petit cailloux dans le botillons d’un vêtement sec devient vite un calvaire en plongée). Outre le sac, il est livré avec tout le nécessaire pour l’entretien et l’utilisation, avec de la paraffine pour la fermeture étanche, des rustines pour les botillons, de la colle pour les réparations éventuelles et même un sachet de talc pour les manchons et la collerette.
Surprise également dans la présentation : le mode d’emploi. C’est bien le premier vêtement sec que je vois livré avec un mode d’emploi conséquent, extrêmement précis et clair, expliquant parfaitement à l’utilisateur toutes les précautions d ‘emploi et d’entretien d’un tel produit (le conseil recommandant de ne pas l’utiliser dans de l’eau tiède montre bien qu’il est même fait pour les plus novices…). Le seul petit reproche pouvant être fait est du à l’absence de photos ou dessins.
Le matériaux utilisé, le néoprène compressé, est bien sur moins souple que celui équipant le traditionnel vêtement de plongée, mais est sensé moins s’écraser et procurer une meilleure isothermie. De nombreux renforts sont positionnés aux endroits sensibles laissant présager d’un bonne robustesse.
Les botillons ne sont pas trop gros, ont l’air très résistant, et peuvent être utilisés avec de classiques palmes réglables (pas besoin de changer les votres donc..).
L’étanchéité des poignets et du cou est fait par de classiques manchons et collerette latex, ajustables par découpe, doublés d’une bande de néoprène afin d’en améliorer l’isothermie.
L’habillage ne pose aucun problème, des bretelles viennent même aider à la tenue du vêtement, la coupe d’un modèles en néoprène compressé se rapprochant plus d’un modèle toile au niveau de l’ampleur, les bretelles sont en effet très utiles.
Une fois enfilé le vêtement, il ne reste plus qu’à trouver quelqu’un pour fermer la fermeture étanche, qui comme tout autre modèle, vous empèche donc de plonger seul.
Le branchement du flexible d’inflateur se fait sans problème, celui-ci pivotant à 360 ° et est d’une utilisation facile, avec son bouton surdimensionné actionnable latéralement.
En sautant à l’eau, on retrouve le coté désagréable du vêtement étanche : la pression exercée sur les jambes et procurant une sensation d’écrasement, désagrément vite compensé par l’absence de toute entrée d’eau et donc de choc thermique.
Un petit coup d’inflateur et l’écrasement est oublié, la plongée peut donc démarrer.
Première surprise, le néoprène compressé est réellement efficace au niveau du lestage, et je peut tout de suite remettre sur le bateau les 4 kilos supplémentaires pris par précaution, je ne garderais donc que deux kilos de plus que mon lestage traditionnel (soit quatre kilos en tout) ce qui est tout à fait raisonnable (expliquée également par l’absence de souris polaire). La coupe relativement prêt du corps et la quasi absence d’écrasement en profondeur permet un confort de plongée très important et prouve bien que ce type de modèle est parfaitement adapté à la plongée loisir, ne se cantonnant plus aux seuls travaux sous marins. Le plus grand compliment que je pourrais faire, pour moi, au Spitzbergen, est qu’il s’est parfaitement fait oublier, me permettant de profiter totalement de ma plongée, superbe au demeurant, et ce n’est qu’en remontant sur le bateau et en demandant à mon compagnon de plongée « elle était froide ??? » (je tairais la réponse car elle n’est pas publiable) que j’ai réellement réalisé tout l’intérêt de ce produit.
Le sourire lui est quand même revenu quand j’ai enlevé le vêtement et que j’ai récupéré, sous la forme de douche froide, le quart de litre d’eau emprisonné entre la protection néoprène et la collerete latex… (dis Mr. de Scubapro : deux petits trous d’évacuation, c’est possible ???)
En résumé, un excellent produit adapté au plus grand nombre (avec la formation au vêtement sec indispensable qui va avec…)