La stab J 115 de Cressi
Aucun doute, le nouveau gilet Cressi J 115 avec inflateur « FCS» est bien « un » gilet et pas « une » stab, il n’y a qu’à voir sons drôle d’appendice servant d’inflateur et de purge pour s’en convaincre…
Le nouvel ensemble de commande purge/inflateur FCS (« flight control system » pour les intimes) est donc la réponse de Cressi à Mares, réponse par un système entièrement mécanique, par câble, à l’opposé du pneumatique « AIRTRIM » concurrent. Si cette protubérance choque au premier abord par sa position inhabituelle à la base de la poche gauche et vers l’avant, il suffit de mettre le gilet sur le dos pour se rendre compte de la totale ergonomie du système qui possède un bouton de gonflage et un curseur, à actionner avec le pouce permettant le dégonflage.
Là n’est pas la seule originalité de ce gilets, les poches à plombs sont également étonnantes, car pouvant être transformées en poches classiques, se fermant alors au moyen de rabats astucieusement camouflés en cas d’utilisations « poches à plombs »
La forme de l’enveloppe se situe entre dorsale et réglable, le haut des épaules ne se gonflant pas, la majorité de l’air disponible se situant au niveau du centre de gravité du plongeur, tout l’intérieur étant muni d’un copieux rembourrage qui satisfera les plongeurs les plus douillets.
Pour les amateurs de lestage, la J 115 est munie de 2 poches dorsales supplémentaires permettant également de caser une batterie de phare (petite…) ou un parachute de paliers (pour les contorsionnistes…). Le volume, ou plutôt la poussé annoncée de 200 newton pour une taille médium semble tout à fait raisonnable et ravira les fanatiques du plombage.
Le montage sur le bloc se fait sans problème, avec une sangle supérieure de maintient permettant de n’utiliser que deux mains pour le verrouillage de la sangle principale. Le branchement du flexible de direct system est plus problématique car non seulement le peu d’espace disponible rend le montage acrobatique mais, de plus, la longueur du flexible fourni, auquel il manque visiblement plusieurs centimètres met celui-ci en tension constante.
Une fois dans l’eau, le premier gonflage en surface permet de constater la parfaite stabilité de ce gilet, qui permet une position quasi parfaite en surface, en tout confort si ce n’était l’enveloppe en 1000 deniers relativement rigide (je resterais toujours convaincu de l’inutilité de cette « course aux deniers »…) le direct system tombe parfaitement sous la main et semble positionné à un endroit tellement évident que l’on se demande pourquoi personne n’y a pensé avant. Au niveau de la purge, le système présente l’avantage d’être extrêmement progressif, contrairement à un système pneumatique, même si le réglage initial a du être retouché dans notre atelier pour être parfait.
Une fois le gilet dégonflé et la descente entamé, aucun notion d’inconfort apparaît et la coupe semble parfaitement ergonomique, l’équilibrage ne pose aucun problème, mais il est quand même dommage que le bouton de dégonflage n’agisse que sur une purge haute et pas également sur la purge basse, limitant ainsi l’intérêt du système et nécessitant le recours à la classique purge basse en cas de position « tête en bas » dans une grotte ou une épave avec nécessité de dégonflage.
En cas de nécessité de gonflage à la bouche, je retrouve avec angoisse, le système utilisé sur les stabs Mares avec AIRTRIM, l’affreux petit bout de tuyau camouflé dans la poche (d’un diamètre et d’une rigidité un peu plus importante ici toutefois) système que l’on a du mal à accepter sur des gilets de ce prix, même s’il ne s’agit que d’un accessoire, il est parfois primordial de pouvoir gonfler aisément son gilet à la bouche.
Excellent gilet donc, avec, pour moi, le système de gonflage/dégonflage intégré le plus pratique du marché (il sera parfait quand il agira sur 2 purges…) mais à équiper d’un flexible de direct system de la bonne longueur