Le vêtement SEATEAM de SEAC.
L’évolution de SEAC est assez étonnante car ce fabricant, apparu sur le marché Français il y a une dizaine d’année avec du PMT de gamme très moyenne, est entré depuis dans la cour des grands et, surtout, apporte des innovation étonnantes dans la gammes du matériel technique. Le vêtement SEATEAM en est le parfait exemple. Je dois dire que, jusqu’à présent, la gamme de vêtement SEAC n’a jamais suscité chez moi un enthousiasme délirant, tant au niveau de la coupe, du matériaux ou de la finition. Pourtant, les nouveaux vêtement sec DRY PLUS apparus l’année dernière, étonnant par leur confort et leur rapport qualité/prix m’avaient convaincu mais le reste…
Changement radical cette année avec une refonte complète de la gammes et, surtout, l’apparition de deux innovation majeures : la doublure hydrophobe et la fermeture classique étanche. Commençons par l’esthétique de ce vêtement composé d’un monopièce avec cagoule en 7 mm (version essayée, mais il existe également en 5 mm), réellement superbe, quoique manquant de couleur, la version femme étant ici nettement plus belle que la version homme, mais j’aurais vraisemblablement eu plus de mal à l’essayer.... Le revêtement lycra brillant assorti d’un coupe préformée est du plus bel effet et il est à noter la parfaite correspondance de la surveste avec le monopièce au niveau des raccords de couleur, fait assez rare pour être signalé.
Il est temps de passer aux choses sérieuse, l’esthétique ne suffisant pas toujours, surtout pour un vêtement, et rien ne vaut l’essai dans l’eau. J’espère que hydrophobe, ne signifie pas que la doublure craint l’eau car la température glaciale de celle-ci me fait craindre le pire, surtout après une vingtaine de plongée en vêtement sec (je vous assure, pour Marseille 12 ° est réellement considéré comme très froid.). le contact de la fameuse doublure est extrêmement confortable et l’enfilage ne pose pas trop de problèmes, malgré la surépaisseur au niveau des extrémités, causée par les doubles manchons avec fermeture éclair qui ne facilite pas les choses, même si ces manchons sont inversés, c’est à dire doublure contre la peau, ce qui est quand même le système le plus facile et confortable à utiliser (ne pas oublier, bien entendu, de retourner les extrémités pour obtenir une étanchéité parfaite). La fermeture dorsale en diagonale se met très facilement et est incomparablement plus confortable qu’une verticale. Le manchons de cou n’est absolument pas gênant, ce qui est assez rare pour être souligné. La surveste est d’une souplesse étonnante et vient parfaitement compléter le monopièce.
La mise à l’eau est surprenante, car l’étanchéité semble parfaite et l’étanchéité de la fermeture joue parfaitement son rôle… contrairement aux coutures de celle-ci qui laissent peu à peu passer l’eau froide (12° quand même). Mais il faut avouer que le passage d’eau est nettement moins important qu’avec une fermeture classique. A la descente, on sent petit à petit l’eau s’infiltrer par la fermeture (étanche à 1 bar…), puis plus rien, et quasiment aucune circulation d’eau. Le confort est étonnant, grâce à la fameuse doublure et à la coupe préformée parfaitement anatomique. L’isothermie est très voisine de celle d’un semi-sec classique, sans en avoir les inconvénients. Le retour en surface et le déshabillage ne pose pas de problème et, une fois le monopièce retourné, la vitesse de séchage de la doublure intérieure hydrophobe est réellement étonnante, ce qui ravira ceux qui font deux plongées par jour et pour qui le séchage d’une combinaison en plush intérieur était devenu un calvaire.
Quasiment le sans faute donc pour ce vêtement, qui allie souplesse, confort chaleur et esthétique, mais qui mériterait, en plus de sa fermeture étanche un montage étanche de celle-ci
Patrice Vogel
Le point de vue du technicien par Jean André Venturini
VET SEA TEAM
Difficile d'innover en matière de vêtement, SEAC réussi pourtant avec ce nouveau modèle dont la première des particularités est de se décliner en neuf tailles dans la coupe homme et 8 tailles dans la coupe femme, de quoi équiper le plus grand nombre. Composé d'un ensemble monopièce à fermeture dorsale avec sur-veste le Sea Team et disponible en 7 mm et 5 mm, il est taillé dans du Néoprène haute densité collé cousus, plutôt mal d’ailleurs. Le Néoprène Lycra extérieur est doublé à l'intérieur d'un tissus velours traité hydrophobe. A quoi ça sert ? Tout simplement a sécher ultra rapidement le Sea Team entre les deux plongées de la même journée, et en plus ça marche ... Autre particularité, les manchons chevilles et poignets sont en Néoprène lisse Titanium ultra souple, avec zip et manchon intérieur inversé. Les bras et les jambes sont préformés et les genoux et les épaules sont renforcés par un jersey Supratex. Mais le fin du fin réside dans l'utilisation d'une fermeture dorsale généralement utilisé sur les vêtements marin de course au large et qui répond au doux nom de « Dry Gex 8 Storm » de chez RiRi. Sans être totalement étanche, elle résiste à une pression de 1 bars, ce qui diminue et retarde considérablement les entrées d'eau. Cette fermeture dorsale est montée en biais pour donner un peu d'élasticité au dos; la sangle, qui permet de fermer et d'ouvrir le monopièce, est fixée au bas de la fermeture par un scratch qui lui évite de s'accrocher n'importe où pendant la plongée. Tout les zips sont renforcés pour évité de déchirer le Néoprène. Bref SEAC réuni sur un même vêtement des astuces et innovations déjà vues, mais jamais en même temps.