Les POWER LED de FAEMI
La nouvelle réglementation aérienne interdisant les ampoules halogènes en avion pose bien évidemment de nombreux problèmes aux adeptes des phares de plongée. Heureusement, nous assistons à une évolution très rapide dans le domaine de l’éclairage sous marin et, après les ampoules type HID sans filament, c’est au tour des lampe et phares à LEDS de faire une percée sur le marché. Les éclairages de ce type ne m’avaient jamais laissé un souvenir impérissable, loin de là… car les LEDS utilisée donnaient effectivement une impression de lumière intense, mais avaient une portée extrêmement faible qui limitait nettement leur domaine d’utilisation. Sur les modèles FAEMI essayés, une nouvelle génération de LEDS à réflecteur intégré est utilisée, permettant, d’après le fabricant, d’obtenir un éclairage directionnel et une porté équivalente à celle des classiques phares halogène. La gamme se compose de lampes compacte à piles et de modèles rechargeables, avec accus séparés et utilisant 1 ou 2 spot. La différence d’efficacité entre les différents modèles venant principalement du nombre de LEDS utilisés et de leur puissance.
Il me semble important, avant toute chose, de revenir sur la notion de « puissance » d’un phare, puissance s’exprimant en général en « watts ». Malheureusement pour la comparaison entre les différents modèles, et, comme le nombre de « deniers » de l’enveloppe d’une stab n’a rien à voir avec sa solidité, le nombre de « watts » d’un phare n’est pas toujours proportionnel à son efficacité… les « watts » étant une unité de consommation, pas d’efficacité de lumière. Il semble également troublant de parler de « puissance équivalente » car « l’équivalence » est variable suivant les marques( !!!) et fait référence à une « équivalence ampoule halogène » qui, elle même est faite de nombreux modèles différents à l’éclairage extrêmement variable. Pour résumer, un éclairage HID 12 watt, présenté comme équivalent 50 watts halogène chez certains, est un équivalent 30 ou 40 watts chez d’autres (avec la même ampoule utilisée…). Autres solution de comparaison, l’efficacité exprimée en « lumen » seule mesure de lumière… mais qui ne tient pas compte d’une donnée totalement subjective : la beauté de l’éclairage et le rendu des couleur avec la lumière « chaude » et la lumière « froide » d’où l’indication de « température de couleur ». De plus, l’importance du réflecteur utilisé ayant une grande importance, il est extrêmement délicat de juger l’efficacité d’un phare en se basant sur sa seule fiche technique et je ne vois q’un essai dans les conditions réelles d’utilisation qui permette de faire la différence.
Chez FAEMI, « l’équivalence fabricant » est carrément gravée sur le phare, la puissance réelle n’étant même pas indiqué. Sur les modèle essayés, POWERLED 3 et TEK3 (modèle rechargeable avec 2 spots séparés), il est donc indiqué « efficacité 25 w ». L’autonomie annoncée est impressionnante car de 12 heures pour la POWERLED 3 équipé de 4 petites piles LR6 !!!.
La POWERLED est munie d’une dragonne réglable visiblement très résistante. On notera tout particulièrement le superbe design des petits spots de la série TEK, véritables œuvre d’art typique du style Italien.
Bien évidemment les réflexions vont bon train sur le bateau concernant la taille, et le prestige du plongeur s’en trouve amoindri par rapport au gros phare habituel, mais bon, la discussion entre la taille et l’efficacité revient toujours… avec les plaisanteries de rigueur.
Dès la mise à l’eau, je constate la qualité du faisceau directionnel, et l’efficacité de l’éclairage, à la luminosité se rapprochant fort d’un HID, c’est à dire une lumière bleutée sensé être comparable à la lumière du jour. La puissance est bien présente, encore plus bien évidemment avec les 2 spots et je remarque immédiatement l’intérêt de mes compagnons de plongée qui ont totalement perdus les regards moqueurs du début. Une dizaine de plongées ne sont toujours pas venues à bout des 4 piles LR6 (!!!) ce qui est réellement étonnant au vue de l’éclairage procuré. L’efficacité semble tout à fait comparable à celle d’un bon phare de 20 à 30 W pour un encombrement nettement inférieur.
Ces nouvelles LEDS sont donc vraiment étonnantes, tant au niveau de l’efficacité que de l’autonomie, la lumière bleuté procurée rendant toutefois, comme un HID, les couleurs sous marines moins chatoyante qu’une classique halogène.
Le rapport qualité d’éclairage/prix semble donc excellent, la version à piles permettant même de se débarrasser des contraintes d’un chargeur. De plus, conformes à la réglementation aérienne, elles doivent donc être acceptés en avion à condition, toutefois, d’arriver à convaincre, avant l’embarquement, qu’il ne s’agit pas d’ampoules halogène… ne pas oublier donc le descriptif du fabricant, de préférence dans toutes les langues étrangères.
Patrice Vogel
Le point de vue du technicien par Jean André Venturini
POWER LED 3 FAEMI
La technologie des Diodes Electro Luminescentes (DEL ou LED en anglais) nous promet depuis des années, une lumière froide et de faibles consommations, mais les résultats étaient plutôt décevants. Aujourd'hui la firme italienne FAEMI nous présente une petite lampe par la taille mais grande par les performances.
Réalisé dans un aluminium anodisé de très bonne qualité, la PL3 présente un aspect très traditionnel, excepté pour la face avant qui derrière un hublot de verre minéral nous laisse découvrir les trois diodes, chacune étant enchâssée dans un bloc transparent qui sert à la fois de réflecteur et de loupe. Les particularités des diodes sont essentiellement la faible consommation d'énergie, la longévité quasi infinie, l'absence d'élévation de température et enfin la totale insensibilité au chocs en bref et pour peut que vous lui apportiez un minimum de soins, vous léguerez la PL3 à vos petits enfants.
La puissance des diodes est de 1 watts consommé, pour une puissance lumineuse restituée équivalente à une ampoule halogène de 25 watts, avec une température de couleur de 5 à 6000° Kelvin légèrement bleuté (les diodes blanches n'existent pas), un angle de faiseau de 12° et avec une autonomie de 12 heures en utilisants 4 piles alcalines LR6 on peut même utiliser des éléments rechargeables en option. Toutefois la puissance restituée n'est pas linéaire, elle décroît en même temps que celle des piles, soit environ 30% de moins toutes les 4 heures. Les diodes, consommant très peu d'énergie, elles permettent, malgré tout, tel une veilleuse, de voir les instruments et de signaler sa position même avec des piles presque vides. L'allumage des diodes est assuré par un système d'interrupteur magnétique (ILS), dont l'aimant désormais vernis avant d'être moulé dans la bague d'allumage, devrais durer un peu plus longtemps que les anciens modèles de la marque, du moins espérons le.
Le seul reproche concerne le filetage du bouchon arrière dont le pas fin peut se détériorer si l'on ne prend pas soins de le maintenir très propres et à bien l'engager avant vissage. L'étanchéité annoncée à -200 mètres, est assurée par de classiques joints toriques, bien dimensionnés et de dureté appropriée, dont le graissage et l'usure sont à surveiller de près.