Le détendeur Ellipse de Cressi
Cressi n’était pas spécialement connu pour son sens de l’innovation et la technicité de ses produits. Il semble toutefois qu’un vent nouveau souffle chez ce fabricant Italien dont les nouveaux produits apportent chaque fois leur lot de nouveautés.
Après l’Airtech, ayant des airs de déjà vu certains, l’Ellipse inaugure un deuxième étage entièrement nouveau se démarquant totalement de la concurrence. Sa forme elliptique (d’où son nom) permet d’avoir un boîtier compact en évitant de devoir recourir à une membrane de petit diamètre. L’ellipse vient se positionner en milieu de gamme chez Cressi et devrait petit à petit remplacer l’Airplus.
La version essayée est le modèle Titanium, qui doit son nom, non pas à une utilisation massive de ce matériaux, mais principalement à un insert sur le couvercle du deuxième étage, les pièces en titane étant réduites au strict minimum pour une raison plus esthétique que celle d’un réel gain de poids. Le premier étage reste tout à fait classique d’aspect, rappelant furieusement un produit concurrent…
L’esthétique générale est superbe et a tendance à faire l’unanimité chez les plongeurs. Seule une impression de fragilité du deuxième étage, particulièrement léger, peut faire craindre quand à sa résistance au chocs. La notice de près de 150 pages est impressionnante… même si seules une quinzaine de pages sont en Français et qu’elle regroupe tous les détendeurs Cressi. Le plongeur bricoleur sera ravi car il y trouvera une notice de démontage( !!!) et des éclatés avec toutes les références des pièces… ce qui fera frémir les ateliers de réparations, à juste titre d’ailleurs.
La fixation sur le bloc ne pose pas de problème particulier, les différents flexible se positionnent bien qu’il ne soit pas équipé de tourelle pivotante. Malgré la petite taille du deuxième étage , le réglage du venturi, positionné sur le dessus est parfaitement accessible et se manipule facilement, même avec des gants. Pas de réglage de l’effort à l’inspiration, c’est la seule fausse note apparente, mais la simplicité n’est que rarement un défaut en plongée.
A la mise du bloc équipé à l’eau, l’Ellipse part en léger débit continu, malgré le réglage au mini du venturi, surprenant un petit peu votre essayeur… mais tout rentre dans l’ordre rapidement. La mise en bouche permet d’apprécier le poids plume du deuxième étage qui se fait véritablement oublier. L’inspiration est d’une douceur tout à fait convenable ainsi que l’expiration, sans atteindre toutefois le confort respiratoire d’un haut de gamme. De part la compacité du boîtier, l’évacuation des bulles laisse un peu à désirer en position verticale, à déconseiller donc aux photographes… mais pas à leurs modèles.
Un souci toutefois à signaler, mais peut être est-ce à cause de ma façon d’utiliser le matériel qui, je l’avoue, n’est pas rincé systématiquement et est traité sans ménagement… au bout de quelques plongées, j’ai eu la désagréable surprise de me retrouver avec un détendeur délivrant un mélange d’air et d’eau (avec plus d’air quand même…), et me suis rendu compte que l’articulation du couvercle du deuxième étage était cassée… De retour en surface, et après examen approfondi du deuxième étage, il semble que la cause en soit un choc violent sur le boîtier, entraînant la casse de l’articulation. Il est vrai que je ne suis pas très précautionneux, mais c’est quand même le premier deuxième étage que je casse…
Contrat rempli pour l’Ellipse, qui est un détendeur innovant au niveau de la forme et de l’esthétique du deuxième étage. Le confort respiratoire est d’un bon niveau, le rapport qualité/prix également. Seule l’apparente fragilité du montage du capot de deuxième étage vient ternir le tableau général mais, après avoir « torturé » plusieurs autre Ellipse en stock aucune nouvelle casse n’est apparue.