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L’ATOM d’OCEANIC/

La première montre ordinateur de plongée sur le marché avec sonde de pression gérant trois mélanges est enfin arrivée !!! Commercialisée en France quelques semaines avant la D9 de Suunto, l’Atom lui a volé la politesse car les deux produits devraient entrer en concurrence directe… avec toutefois un écart de prix de 6 à 700 euros…

La marque Oceanic n’est pas encore une très connue en France, mais elle se distingue déjà par quelques produits venant contester les valeurs sures, principalement aux niveau des détendeurs et de l’électronique. Mais, si la gamme d’ordinateur est assez étonnante par le nombre (rappelons ici qu’Oceanic est un des rares fabricants d’ordinateurs de plongées, ne se contentant pas d’apposer son logo sur un produit existant), avec plus d’une dizaine de produits différents ( !!!) il faut avouer que le succès en France est, pour l’instant, relativement mitigé. La cause peut sembler double :

  • il n’est pas évident de se battre avec des marques établies sur le marché Français telles qu’Uwatec et Suunto, même si Oceanic n’a jamais été à la traîne en proposant des ordinateurs extrêmement complets, le nombre de fonctions disponible pouvant d’ailleurs rebuter certains.

  • l’algorithme de décompression développé par Oceanic peut paraître très peu conservateur sur la première plongée par rapport à ses concurrents donnant à penser à certains qu’il était peu sur, sans toutefois être plus mis en cause en cas d’accident que ses concurrents… Oceanic se défendant en expliquant que cet algorithme de décompression de l'ATOM est basé sur la théorie de Haldane et utilise les niveaux d'azote maximum admissibles développés par Merrill Spencer. Le calcul des plongées successives est basé sur les expériences conçues et menées par le Dr. Ray Rogers et le Dr. Michael Powell en 1987. Ces expériences ont été réalisées à la demande de Diving Science and Technology® (DSAT).

La tendance étant à durcir les paliers, on ne pouvait pas dire qu’Océanic soit dans l’air du temps. Les Américains n’étant de plus, visiblement pas désireux de durcir les paliers de la première plongée sans raison valable pour eux, si ce n’est commerciale, la promotion des ordinateurs Océanic en France relevait plus du chemin de croix que d’autre choses… même si leurs qualités techniques ne pouvaient être mis en doute. Il est d’ailleurs extrêmement surprenant de voir la disparité des indication de paliers entre les différents ordinateurs sur le marché.

Mon expérience est à ce niveau étonnante en prenant l’exemple d’une plongée à 50 mètres l’hiver dernier. Ordinateurs utilisés : un CX 2000, un Datamax PRO plus, un Smart Com et une Stinger (oui, d’accord, un véritable arbre de noêl, mais que ne ferais-je pas pour essayer du matériel…)

Plongée à 50 mètres donc, l’indication des paliers variant quelque peu :

Datamax PRO plus, 3 minutes à 3 mètres, CX 2000, 9 minutes, Stinger, 14 minutes, Smart 18 minutes !!! 1 heure et demie après, suite à un problème de mouillage coincé dans l’épave, je suis obligé de redescendre, désirant simplifier le matériel, je prends le CX 2000, réputé très dur en cas de plongées très rapprochées et le Datamax Pro plus Océanic, sans conviction particulière, mais comme il était fixé sur mon détendeur… décrochage de l’ancre, 5 minutes au fond, 9 minutes de palier pour le CX 2000… et 15 minutes pour le Datamax Pro plus!!! J’avoue, depuis ce jour, regarder d’un tout autre œil l’algorithme de décompression Oceanic…

Il semble de plus que, cette fois, sans que les américains avouent avoir changé quoi que ce soit, l’algorythme de décompression ai été entièrement modifié, sacrifiant à la généralisation des paliers de plus en plus long sur le première plongée…

La première surprise, en déballant l’Atom… c’est son mode d’emploi qui, au vue du nombre de pages le composant (152 pages en Français, pas uniquement remplies, comme chez certain, de mises en garde toutes les 3 lignes…) laisse augurer d’un nombre de fonction assez étonnant. Dire que l’esthétique de l’Atom est sobre peut paraître un euphémisme car, au premier abord, rien ne la distingue d’un classique montre digitale, même si le coté sobre peut faire très « classe ». Rien en tout cas ne laisse présager d’un petit bijou technologique. Le très bel écrin en carton ( !!!) peut paraître un peu mesquin à ce niveau de prix, mais l’ensemble est très complet car avec la montre et l’émetteur, est livré le cordon USB de l’interface ainsi que, bien sur, le logiciel.

Les longues soirées d’hiver se rapprochant, vous ne vous ennuierez pas avec le mode d’emploi et les réglages de bases pour utiliser cette petite merveille.

Première chose à faire, régler l’heure, enfantin, même si déjà à ce stade de nombreuses possibilité de personnalisation sont disponibles : format de l’indication de la date, deux fuseaux horaires possible avec possibilité d’afficher prioritairement l’un ou l’autre, possibilité de régler un minuteur de compte à rebours, chrono avec temps intermédiaire, alarme journalière, toutes les fonction d’une bonne montre digitale. A noter également, la possibilité de faire tout ces réglages par l’intermédiaire de l’interface PC mais arrivé là vous n’aurez régler que les fonctions « montre », il est temps de passer aux choses sérieuse, la personnalisation de l’ordinateur..

Premier choix, utilisation de l’émetteur ou pas, puis possibilité de choir mode plongée ou profondimètre, possibilité de désactiver les alarmes sonores (couplées à une LED clignotante). Vous allez ensuite pouvoir régler une alarme de temps de plongée écoulé, régler le bargraphe de l’alarme de saturation en azote, une alarme de temps de plongée restant, une alarme de pression de retour, mais également la pression de l’alarme de réserve…

Réglage bien sur également de l’alarme de pression partielle d’oxygène (pour le nitrox). Vous avez le choix également entre un déclenchement manuel ou automatique à l’immersion, des unités de mesures, mais également d’un palier de sécurité avec une profondeur entre 3 et 6 mètres et un temps entre 3 et 5 minutes. Réglage également d’un mode plus conservateur, avec marge de sécurité augmenté. Ensuite, vous passez au réglage de la durée d’éclairage, de la fréquence d’échantillonnage du profil en temps, mais également en profondeur…

Mais ce n’est pas encore fini, il vous reste à régler le code de liaison avec votre émetteur, en rentrant tout simplement le numéro noté sur celui-ci (et éventuellement celui des 2 autres emeteurs possibles…)

Si vous n’avez pas trop mal au crane (la meilleure solution semblant toutefois de confier tout ces réglages à votre revendeur…), vous pouvez enfin vous mettre à l’eau, mais vous avez également la possibilité, pour vous familiariser avec l’affichage, de passer sur l’affichage planification de plongée ou mémoire. A noter égalmeent qu’en mode surface, il est possible de vérifier l’état de la pile de la montre et de l’émetteur..

Première chose importante avant l’immersion, le positionnement de l’émetteur, qui doit être orienté du même coté que la montre sous peine de mal recevoir le signal.

Afin de clarifier les informations disponible, le cadran de l’Atom est réparti en trois zones distinctes, séparées par des trais noirs sérigraphiés ce qui permet de clarifier la lecture.

Oceanic est resté fidèle aux indicateurs graphiques indiquant visuellement la saturation en azote (ou l’accumulation en oxygène suivant la personnalisation)

Avant toute chose, et pour la bonne compréhension des indications, il faut savoir que, fidèle aux traditions Oceanic, l’Atom a un écran principal, deux écrans secondaires, et u n écran « complémentaire » consultables à la demande, le tout pour éviter des lectures alternative pouvant être sources d’erreur. Il faut bien évidemment parfaitement lire le mode d’emploi et une certaine habitude (qui vient très vite) pour accéder aux différents écrans…

l’Atom  est équipée de quatre boutons :

Bouton Mode (M) en haut à gauche sert à afficher les écrans d'aperçu de changement de gaz et à changer de gaz.

Bouton Sélection (S) en haut à droite sert à accuser réception des alarmes et les arrêter

Bouton Lumière (L) en bas à droite sert à activer le rétroéclairage.

Bouton Avance (A) en bas à gauche

En mode plongée, il y a un affichage principal (par défaut) pour les paramètres importants relatifs au mode dans lequel l'ATOM fonctionne à ce moment précis (No Deco, Deco, Gauge, etc.).

Affichage pincipal (par défaut), l'écran affiche

> L'indicateur graphique d'absorption d'azote

> L'icône de liaison émetteur (si actif et en liaison)

> La profondeur max avec les mentions MAX ou la profondeur du premier palier

> Le temps de plongée écoulé avec les mentions DIVE et TIME ou le temps de palier

> Le temps de plongée restant avec les mentions NDC (ou O2) et TIME ou le temps total de remonté

> La profondeur actuelle avec M (ou FT)

> La mention NITROX (si sur réglage nitrox)

Appuyer brièvement sur le bouton A mène au premier affichage secondaire

Appuyer sur le bouton A pendant 2 secondes affiche la température et l'heure

Premier affichage secondaire sans décompression

> L'indicateur graphique d'absorption d'azote

> L'icône de liaison émetteur et l'abréviation TMT1 (ou 2 ou 3)

> Autonomie restante avec les mentions AIR et TIME

L'abréviation NotAvAil apparaît s'il n'y a pas d'émetteur en relation avec la bouteille de gaz utilisée à ce moment.

> Pression bouteille avec la mention BAR (ou PSI)

> La mention NITROX (si sur réglage nitrox)

L'écran repasse sur l'affichage principal au bout de 3 secondes.

Appuyer brièvement sur le bouton A mène au deuxième affichage secondaire

Deuxième affichage secondaire sans décompression (si réglage sur nitrox)

L'écran affiche (Fig. 87) -

> L'indicateur graphique d'exposition à l'oxygène et l'abréviation O2BG

>L'icône de liaison émetteur

> Les mentions DECO > STOP > xxM (ou FT) défilant

> La mention GAS1 (ou 2 ou 3)

> La limite de PO2 (ATA) avec la mention PO2

> Le réglage FO2 Setting et le symbole FO2

> La profondeur actuelle avec M (ou FT)

> La mention NITROX.

Même si tout cela peut paraître un peu compliqué, l’utilisation est en fait relativement simple car les indication principales restent toujours sur le premier écran et on ne passe pas son temps à jouer avec les boutons, sauf en cas de changement d’émetteur. La plongée ayant tendance à rendre un peu dur d’oreille, l’utilisation de LED clignotante couplée à l’alarme sonore est très efficace., je ne vous détaillerais pas ici toutes les alarmes possible, car la place est comptée.

Dans l’eau, le cadran reste parfaitement clair et lisible, même si j’aurais souhaité pouvoir obtenir la pression de la bouteille affichée en permanence, c’est la seule critique réelle que j’aurais à faire à l’affichage.

L’Atom est complétée par une interface très complète avec cordon USB , véritable base de donnée, incorporation possible de photo, indication de l’équipement ; personnalisation de l’Atom via l’interface, etc… qui a comme seul défaut d’être en anglais…

En conclusion l’Atom est un produit réellement étonnant qui, sous des abords discret est un véritable concentré de tecnologie. La présentation que je viens de vous faire peut sembler rébarbative et affolante au niveau des fonctions disponibles, mais la facilité de lecture une fois personnalisé est sans aucun problème. Le boîtier en techno-polymère (ça fait quand même beaucoup plus riche que « plastique ») outre sa sobriété permet de gagner sur le poids de manière conséquente. Seul petit problème lors de l’essai, la rupture du bracelet… visiblement due à un défaut ponctuel, les autres montres vérifiées ne présentant pas de faiblesse de ce coté là.