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Vêtement Comfort de Cressi

Cressi est un des rares fabricants à ne pas faire partie d’un grand groupe ce qui peut expliquer la prudence de gestion de la société… Il faut bien dire que l’innovation à tout prix n’a jamais été le leitmotiv, et que la priorité a souvent été donné à peaufiner des produits déjà établis, quitte à s’inspirer grandement de la concurrence. Il semble toutefois qu’un vent nouveau souffle ces dernières années avec un lot d’innovations à laquelle ils ne nous avaient pas habitué. Le renouvellement total de la gamme en peu de temps, l’apparition d’une nouvelle gamme de détendeurs et de stabs ainsi qu’une électronique de qualité ont dépoussiéré l’image de Cressi, surtout connu pour son PMT et ses vêtements, le positionnant désormais comme un fabricant de produits techniques de qualité.

Que se soit Everflex, Superstech, Elaskin, Ultrastrech, les nouvelles appellations des marques désignent toutes les nouveaux matériaux à la souplesse étonnante des fabricants asiatiques. Ils étaient utilisés principalement pour fabriquer des gants et bottillons, jusqu’à la sortie de l’Everflex de Scubapro il y a un an, vêtement qui a visiblement inspiré de nombreux concurrents… dont Cressi, qui sort cette années la gamme « Comfort » sur une base de Lontra, c’est à dire un classique concept monopièce et surveste.

Le Comfort existe en deux épaisseurs, 5 et 7 mm (en raison de la saison froide à Marseille, j’ai préféré essayer le 7 mm…) et est, au premier abord, un vêtement tout à fait classique. En y regardant de plus près, on remarque la souplesse réellement étonnante, l’absence de fermeture à glissière aux poignets et chevilles (expliquée par la souplesse) et la fermeture dorsale T-ZIP étanche, utilisée généralement sur les vêtements semi-secs. La principale originalité du « Comfort » est, outre la souplesse du matériaux, le positionnement de la fermeture étanche qui est ici verticale, comme sur un classique monopièce sans cagoule à fermeture dorsale. Le reste du vêtement est tout à fait classique dans sa conception, est équipé de néoprène renforcé au genoux, et dépourvu de manchons d’étanchéité aux extrémités.

Les manchons de poignets et chevilles sont ici remplacés par de petits bourrelets en néoprène lisse enduit, servant également de finition esthétique.

L’enfilage permet de constater la souplesse, l’ensemble se mettant comme un pyjama, seuls les bourrelets aux extrémité venant gâcher le plaisir en bloquant les mains et les pieds…

Détail agaçant, la cordelette équipant le curseur de la fermeture est trop courte d’un vingtaine de centimètres obligeant à des contorsions incroyables si on veut essayer de la fermer seul… ce que ne manquera pas de remarquer votre entourage que vous aurez agacé avec la souplesse extraordinaire, et qui ne manquera pas de se moquer de ce détail, finalement assez facile à corriger (mais agaçant sur un vêtement haut de gamme).

L’étonnement, à la mise à l’eau, et en surface, vient de l’absence totale d’entrée d’eau, juste de petites infiltrations se faisant sentir aux chevilles. La descente vient un peu gâcher le plaisir avec une entrée d’eau, logique, au niveau de la nuque mais ensuite, aucune circulation ne se fait ressentir. Au bout d’une quarantaine de minutes, je peux confirmer que le nom « Comfort »  est parfaitement adapté au produit tant l’agrément et l’étanchéité sont étonnants.

Seul petit bémol au cours de la plongée, l’absence de trou au sommet de la cagoule, donnant rapidement l’impression que j’avais attrapé la « grosse tête » lors de l’essai… mais peut être suis-je également fautif en ayant l’habitude de souvent souffler par le nez, l’air s’engouffrant ensuite dans la cagoule. Au bout de 45 minutes d’eau froide (13° quand même, ce qui en fera sourire certains…) je commence à avoir une sensation de froid aux mains et aux pieds inhabituelle, contrastant avec la chaleur générale du vêtement.

Le déshabillage confirmera l’étanchéité avec de nombreuses zones du monopièce parfaitement sèches.

Le point de vue du technicien par Jean André Venturini

S'il ne brille pas par l'originalité de son nom, ce vêtement a au moins le bon goût d'être ce que l'on attend de lui, c'est a dire confortable. Facile, me direz-vous, le Néoprène "Hight stretch" ou haute élasticité, est si souple que le Comfort vous colle littéralement à la peau en faisant même ressortir votre corps d'athlète, dans mon cas la tablette de chocolat est plutôt du genre "Pralines Belges à la crème". Mais n'est pas "Hight stretch" qui veux et la souplesse n'est pas seulement dans le Néoprène mais aussi et surtout dans la doublure utilisée. On peut facilement s'en rendre compte en comparant l'élasticité des différents

empiècements du vêtement, les parties doublées de bouclette Plush sont plus agréables au contact de la peau, mais beaucoup moins souples que le reste du vêtement qui est doublé de jersey Lycra extensible à maille fine. Toute l'astuce est là, un Néoprène ultra souple perd ses qualités si on le double de carton pâte, si on le quadrille de coutures ou si on le borde de manchon d'étanchéité plus rigide. Mais revenons à notre Confort, la finition est soignée, le look plutôt sobre et les coutures judicieusement placées pour ne pas nuire à la souplesse. La fermeture dorsale étanche en Nylon empêche les entée d'eau glaciale, elle est courte et positionnée à la verticale pour éviter les points de rupture au niveau des reins, elle se termine par un manchons de cou en Néoprène lisse fermé par un scratch. Une désormais classique sur veste à cagoule vient compléter le monopièces, attention toutefois les trois éléments, sont vendu séparément, la cagoule n'est pas livrée avec le monopièce . Le confort se décline de la taille 2 à la taille 6 pour la coupe homme et de la taille 1 à la taille 5 dans la version femme. A noter pour finir le nouveau logo qui confirme le dynamisme de la marque.