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Le Delta 4 FDX 10

Oceanic ne bénéficie pas encore d’une grande diffusion en France et sa place sur le marché Français n’est pas réellement représentatif de la société. Il s’agit pourtant d’un des grands fabriquant de matériel de plongée qui sous traite pour de nombreuse marques, principalement au niveau des ordinateurs et des stabs. En France, Océanic est principalement connu pour ses ordinateurs et ses détendeurs. L’essai d’aujourd’hui concerne le dernier né de la gamme : le Delta 4 FDX 10.

Sous ce nom relativement barbare, se cache principalement un tout nouveau premier étage, le deuxième n’étant qu’une légère évolution du modèle précédent, le Delta 3.

Au niveau présentation extérieure, pas de souci, le premier étage est assez volumineux, et bénéficie d’une protection comme un Legend ou un V16. De type membrane, compensé, ce premier étage est équipé d’une chambre sèche afin de favoriser sa résistance au givrage. Le deuxième étage, relativement compact, est réglable au niveau de l’effort à l’inspiration et du volet de venturi. Le capot est fixé grâce à une superbe bague en aluminium brossé qui participe grandement à l’esthétique flatteuse de l’ensemble. Le détendeur est fourni avec trois couleurs de protecteur de membrane, permettant de faire varier son apparence en fonction de son humeur.. ou de son utilisation : Jaune pour le nitrox, bleu pour les garçon, et noir… pour les TEK. Dommage, pas de rose pour les filles. La liaison entre le deuxième étage et le flexible est équipé d’une véritable rotule permettant d’améliorer le confort en bouche en ne ressentant pas la gène du flexible.

Le montage sur le bloc se fait sans problème, mais on peut être surpris par l’orientation du flexible du deuxième étage qui est dirigé… vers l’arrière, mais permet un bon positionnement en bouche grâce à la rotule du deuxième étage. Deuxième surprise, à la mise sous pression, le réglage au plus souple de la molette occasionne un léger débit continu. sSi effectivement cela peut surprendre ceux qui n’on jamais essayé le Delta 3, c’est en fait une volonté d’Oceanic de permettre de réglage le plus « fin » possible. Le débutant risque d’être surpris, mais il suffit de le resserrer un tout petit peu cette molette pour faire disparaître la fuite…et avoir le réglage le plus souple possible. A l’inverse, molette serrée à fond, elle tourne dans le vide (avec un bruit de cliquet) afin d’éviter de marquer le clapet deuxième étage avec un serrage trop violent. L’embout buccal en silicone est très souple, mais relativement épais, obligeant à plus ouvrir la bouche que sur la plupart des modèles concurrents, sans être particulièrement génant.

Dans l’eau, le confort inspiratoire et expiratoire est excellent, sans variation notable avec la profondeur. Le Delta 4 est comparable sur ce point avec la plupart des détendeurs haut de gamme du marché. Le réglage de l’effort à l’inspiration se fait sans problème, même avec des gants, mais celui du volet de venturi, malgré l’augmentation de la longueur du levier de …2 mm environ, reste problématique avec des gants. Le confort respiratoire de haut niveau du Delta 4 est en revanche légèrement gâché par le bruit de fonctionnement au niveau de la détente de l’air, bruit persistant qui classe le Delta 4 dans les détendeurs « bruyant » du marché, défaut que j’avais déjà relevé su le modèle précédent. C’est pour moi le seul point négatif de ce deuxième étage qui se fait oublier par ailleurs au niveau du poids et du confort en bouche.

Le Delta 4 FDX 10 semble être le digne successeur du Delta 3 au niveau des performances, détendeur qui se positionnait déjà très bien au niveau performances dans notre test l’année dernière. La rotule du deuxième étage est un atout indéniable au niveau du confort en bouche, le tout en fait un détendeur positionné « haut de gamme » avec un prix relativement agressif.

L'avis du technicien OCEANIC DELTA 4 FDX 10 Jean André Venturini

Les détendeurs OCEANIC se suivent et se ressemblent, le petit nouveau bénéficie d'un totalement nouveau et très efficace premier étage le FDX 10, équipé de la Dry Valve Technologie, malheureusement absente de notre modèle de test et dont je ne parlerais donc pas....

En laiton matricé recouvert d’une gaine de protection en matière plastique, sans tourelle tournante, ce qui permet de gagner en encombrement tout en évitant les étranglements et les turbulences qui limitent le débit vers le 2 éme étage, il est disponible en version étrier ou DIN. Quatre sorties M.P. deux sortie H.P. pour manomètre viennent compléter ce 1 ers étage à membrane compensée équipé de série d’un kit anti-givre à chambre sèche. Les 1850 litres / minute de débit instantané affichés sur mon débilitre confirment la vocation haut de gamme de cet appareil.

Le deuxième étage a lui un air de déjà vue, la nouveauté réside essentiellement dans la possibilité de changer un insert de couleur dans le couvercle et d'être relié au flexible M.P. par une vraie rotule intégrée dans le raccord qui ne limite pas le débit, mais rend ce flexible spécifique au Delta 4. Le boîtier est équipé d’un fragile volet de réglage du Venturi et d’une molette de réglage de sensibilité qui agit directement sur la tête d’un classique clapet aval. La molette dévissé au maximum le clapet se met en débit continu et si on la serre complètement un cliquet empêche de bloquer ou casser la molette même avec des gants épais. Un dernier détails le déflecteur d’air ( la moustache ) en matière plastique clipsée est assez fragile elle aussi et n’a de déflecteur que le nom, ce qui gâche un peu le confort général du Delta 4.

Un poids général de l’ensemble de 1kg 210 le situe dans la moyenne générale.