Essai longue durée VX 200 de Beuchat Patrice Vogel:
Comme pour l’essai des détendeurs « clubs » sur une saison de plongée, nous avons aussi testé la haut de gamme de Beuchat, le VX 200 sur environ 200 plongées. J’avais décidé de tester deux détendeurs haut de gamme en parallèle mais, à mi parcours, j’ai du me rendre à l’évidence l’essai ne se ferait que sur le VX 200, l’autre ayant déclaré forfait…
Le VX 200 utilisé est celui ayant participé au test des 15 détendeurs dans le n° 195 de Subaqua. Il faisait alors partie des bonnes surprises de ce test au niveau des performances générales avec un confort respiratoire se situant dans les tous meilleurs.
Au cours de cet essai, le VX 200 s’est particulièrement bien comporté, sans modification significative du confort respiratoire et me servant souvent de référence lors d’essai d’autres modèles. Il est important de signaler que, contrairement aux notices d’utilisation généralement en vigueur, le VX 200 n’a que peu connu les joies du rinçage et le soin apporté à son entretien fut des plus réduit…Le détendeur a souvent été remis dans le sac après la plongée sans même remettre le bouchon de protection du premier étage (ce qui est fortement déconseillé, surtout sur un détendeur à membrane).
La seule panne survenue lors du test a été le blocage de la molette de réglage d’effort à l’inspiration qui a nécessité un remplacement à la fin de l’été. En effet, desserrée au maximum, et après quelques plongées dans cette position, la molette (équipée d’un filetage plastique dans un corps métallique), a tendance à se bloquer. En forçant pour la débloquer, elle peut s’ovaliser et nécessiter son remplacement. Même si la sécurité du détendeur n’est pas mise en cause, il est étonnant que ce problème récurent sur ce deuxième étage (équipant également le VX 10 et VX 40) n’ait pas encore été résolu. Afin d’éviter ce problème, je ne saurais trop conseiller quand vous desserrez à fond cette molette, de la resserrer un tout petit peu pour éviter qu’elle soit en butée.
Aspect extérieur :
Le deuxième étage du VX 200 a relativement vieilli (photo 6), même si les rayures sur le couvercle du deuxième étage viennent principalement du manque de soins du plongeur testeur (!!!). Le premier étage n’a quasiment pas souffert, seul le sticker « VX 200 » s’est décollé lors des premières plongées (photo 7)
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Démontage :
Deuxième étage.
Le démontage s’effectue sans problème. Pas de trace d’usure exceptionnelle, les dépôt sur les différentes pièces sont normales au vue de l’utilisation (photo 1). La graisse est encore présente sur les pièces.
le clapet est usé tout à fait régulièrement, sans problème de centrage (photo 2). Il n’est que peu marqué et son remplacement n’est pas nécessaire.
Le siège basse pression est relativement oxydé et semble présenter quelques faiblesses au niveau du chromage mais l’étanchéité générale n’a pas posé de problèmes(photo 3).
Un petit défaut de chromage apparaît sur le filetage du corps de détente, sans avoir visiblement de rapport avec l’usure (photo 4).
Le fameux réglage de souplesse qui nous a causé soucis, la pièce fileté en plastique ayant tendance à se bloquer en butée dans la pièce métallique (photo 5).
Premier étage :
Pas de soucis de démontage, si ce n’est la nécessité de casser la bague plastique (photo 8) donnant accès au démontage du clapet. Il paraît que la matière devrait changer pour devenir démontable… ou que la pièce soit fournie dans le kit d’entretien.
Le ressort de réglage HP ainsi que le piston « anti givre » du premier étage sont encore noyés dans la graisse (photo 9)
Pas de réelle usure sur le clapet HP. Beaucoup de trace d’entrée d’eau de mer (d’où la nécessité d’utiliser le bouchon de protection du premier étage…) (photo 10)
le clapet a bien vieilli, seul le surmoulage plastique a jauni sans nuire toutefois à son étanchéité.
(photo 11)
le siège du premier étage n’est absolument pas marqué (photo 12).
On trouve encore des traces d’eau de mer avec l’oxydation qu’elle
Entraîne sur le poussoir HP (photo 13)
En conclusion, le VX 200 s’est très bien comporté dans ce test, ne me laissant jamais tomber et procurant un confort respiratoire digne des meilleurs. Le démontage confirme la nécessité, surtout sur un détendeur à membrane, de bien remettre le bouchon de protection du premier étage afin d’éviter les entrées d’eau. Les différentes traces d’eau de mer retrouvées à l’intérieur proviennent d’un manque de soin du testeur…Quelques petits soucis de chromage viennent un tout petit peu ternir le bilan d’ensemble, mais sans aucun rapport avec une usure précoce. Le VX 200 a parfaitement réussit sa mission, excepté au niveau du réglage de la souplesse du deuxième étage qui mériterait vraisemblablement a être amélioré.