L’ordinateur VT3 Oceanic Patrice Vogel
Oceanic, marque Américaine, se fait petit à petit une place en France. Même si sa diffusion est encore relativement restreinte, il faut savoir qu’Oceanic est pourtant une des rares marques fabricant ses produits techniques tels que les détendeurs, stabs et ordinateurs et est même un sous traitant pour de nombreux « fabricants ».
La gamme des ordinateurs Oceanic est relativement large, ce qui permet Oceanic Europe de n’importer que les produits adaptés à l’utilisation Européenne. Le produit que nous essayons aujourd’hui est le VT 3, actuel haut de gamme de la marque en France.
Au niveau de sa présentation et de son esthétique, le VT3 est relativement classique avec son boîtier rond de taille voisine de celle d’un Vyper, d’un Archimède ou… d’un Versa Pro. Si le format est relativement standard, l’esthétique est rehaussée par une bague métallique chromé du plus bel effet sensée renforcer encore le coté « haut de gamme » de l’appareil.
Le VT 3 peut être utilisé dans trois modes différents : plongée normales, mode profondimètre et mode apnée.
Le VT3 peut être équipé d’une sonde haute pression à monter sur le premier étage du détendeur et communiquant avec l’ordinateur par ondes radio. Il peut même utiliser 3 sondes et donc 3 mélanges Nitrox différents au cours de la plongée, de 21 à 100% d’Oxygène. Si vous n’utilisez qu’un seul mélange, le VT3 peut également lire les sondes de deux autres plongeurs, à condition qu’il soient équipés de sondes Océanic bien entendu…
Comme tous les ordinateurs « modernes », les piles du VT3, émetteur comme ordinateur sont remplaçables par l’utilisateur, une clef est même fournie à cet attention. Comme la concurrence également, le VT3 indique la température de l’eau, l’heure, a un éclairage de l’écran, mais il a également un certain nombre de fonctions supplémentaires qui rendent indispensable la lecture et la compréhension du mode d’emploi.
Le paramétrage de l’ordinateur est classique pour un Océanic, c’est à dire relativement complexe pour un cerveau de plongeur Français moyen. La combinaison des trois touches pour le réglage est loin d’être intuitive mais, en suivant bien le mode d’emploi on y arrive assez bien, même si on peut regretter la relative dureté des boutons poussoir.
Le premier mode réglage donne accès au réglage de émetteur et du mélange utilisé en plongée
Le deuxième mode réglage donne accès aux différentes alarmes :
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Alarme sonore ou pas pour les alarmes secondaires.
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Alarme de profondeur.
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Alarme de temps de plongée écoulé.
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Réglage du « bargraphe »d’indication de saturation.
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Alarme du temps de plongée restant avant le début des paliers.
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Alarme de pression minima de retour.
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Alarme de pression de réserve.
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Alarme de pression partielle d’oxygène.
Le troisième mode de réglage :
- mise en marche automatique à l’immersion ou manuelle.
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unités métrique ou pas.
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profondeur et temps du palier de sécurité.
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mode « conservateur » avec durcissement des paliers.
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Durée de l’éclairage de l’écran.
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Fréquence d’échantillonnage pour les courbes de l’interface.
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Numéro des différents émetteurs.
Le quatrième mode de réglage :
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réglage de l’heure et de la date
en mode « apnée », on peut également régler une alarme de temps écoulé et trois alarmes de profondeur maximum atteinte.
Ces différents réglages peuvent apparaître relativement complexes mais, plus il y a de fonction paramétrables, plus l’ordinateur sera long a régler, ce qui est relativement logique.
Il est à noter, au niveau de l’émetteur, qu’il n’y pas « d’appairage » nécessaire, le numéro d’émetteur étant entré manuellement une fois pour toutes. Après la plongée, le VT3 garde en mémoire les 25 dernières plongée et l’historique de l’ordinateur, données que vous pourrez consulter soit manuellement, soit par l’intermédiaire de l’interface PC livrée avec.
La mise en route étant réglé sur le mode automatique, rien de particulier à faire au moment de l’immersion, si ce n’est vérifier que le VT3 démarre normalement et indique bien la pression donnée par l’émetteur ainsi que l’indication de pile du récepteur comme de l’émetteur.. Le cadran est particulièrement lisible, comme d’habitude sur les Océanic et les chiffres sont bien contrastés. On peut toutefois regretter le manque de séparation des chiffres situés en bas de l’écran, les seules séparations étant horizontales.
Fidèle à ses habitudes, Océanic utilise plusieurs écrans à la demande plutôt qu’un lecture alternatives, le premier écran affichant toujours les données prioritaires au niveau de l’autonomie ou des paliers. La pression de la bouteille est indiquée de manière numérique au centre de l’ écran, les données de temps et de profondeur en bas et les données concernant les palier en haut et au milieu de l’écran. Une fois arrivé dans les paliers, je dois avouer que l’affichage fait un peu confus avec beaucoup d’indications sur l’écran (sans toutefois arriver à la complexité d’un écran type Aladin Prime…)
Au niveau de la vitesse de remonté, sa visualisation et son alarme, visuelle comme sonore sont très pratiques. La vitesse prise en compte est de 18 m/mn au delà de 18 mètres et de 9 m/mn entre 18 mètres et la surface. Au niveau des paliers, Oceanic reste fidèle au modèle (DSAT) Rogers/Powell, mais avec la possibilité d’un mode « conservateur » donnant des palier relativement équivalents à Uwatec Suunto ou Cressi.
Le VT3 est un haut de gamme au prix raisonnable, attaquant directement sur le marché le Vytec de Suunto et Smart Tec d’Uwatec. Son rapport qualité/prix semble excellent, la fiabilité ne devrait pas être en reste. Le principal reproche que les Français faisaient aux Océanic était des paliers jugé trop « laxistes » ou plutôt pas dans l’air du temps… Le tir semble être corrigé avec le VT 3 qui laisse le choix aux plongeurs.
Conseil pour acheter un ordinateur de plongée
Arriver à comparer réellement les ordinateurs de plongée et faire son choix en fonction de son utilisation n’est pas chose aisée. Je ne peut qu’admirer ceux vous conseillant tel ou tel produit par rapport à son algorithme de décompression alors que la plupart des grands professeurs responsables ne ceux-ci ne sont pas d’accord sur le sujet. Il faut bien savoir qu’un ordinateur ne fait que vous proposer un processus de dé saturation (libre à vous d’être d’accord ou pas) en fonction d’un standard prédéfini. Cette dé saturation indiquée ne tient que rarement compte de la température de l’eau, de votre condition physique, de votre façon de respirer ou de votre propension à saturer plus que d’autres. A vérifier également lors de votre achat, la possibilité de remplacer facilement les piles et la lisibilité de l’écran. Souvenez vous également qu’un ordinateur, aussi sophistiqué soit-il, peut tomber en panne et a souvent tendance à vous faire oublier toute notion de temps ou de profondeur…
'avis du technicien VT3 OCEANIC Jean André Venturini
Le VT3 va sans doute déçevoir les frimeurs, car si ses fonctions sont impressionnantes, sont look est des plus sobre, le desing est pur et rien ne le distingue d'un autre calculateur d'aide à la plongée. La classe en quelque sorte .......
Avec le VT3 Oceanic reste fidèle à l'algorithme de décompression de type Haldane modifié par Rogers et Powell de la Diving Science and Technologie avec les niveaux d'azote maximun admissible développés par M. Spencer. Le calculateur utilisant 12 compartiments dont les périodes vont de 5 à 480 minutes, avec calcul des paliers de décompression jusqu'à 18 mètres. La vitesse de remonté est variable et proportionelle à la profondeur, maxi 18 m/mn en dessous de 18 mètres et maxi 9 m/mn de 18 mètres à la surface.
Le mode conservateur qui permet de se ménager une marge de securité ou tout simplement de s'aligner sur les calculateurs de vos petits camarades, utilise une majoration équivalent à une altitude de 915 mètres (3000 pieds).
La nouveauté principale reside dans le fait que le calcul de décompression et la gestion de consomation integre 3 mélanges nitrox de pourcentage differents avec ou sans emetteur de pression, dans ce dernier cas les informations de pression et de consomation ne sont evidement pas disponible. Oceanic a prevu l'utilisation dans un cycle : « plongée a l'air / 1 ere deco au nitrox / 2 ème deco a l'oxygène. Le taux d'oxygène de chanque gas ne pouvant etre inferieur au pecedent. Le fait d'avoir la possibilité de capter 3 emetteurs differents permet aussi de connaître la pression de gas restant dans le bloc de vos équipiers, s'il sont équipés d'émetteurs et presents dans un rayon de moins de 2 mètres, à ce moment là il vous suffit, non pas de lire les manomètres comme d'abitude, mais de consulter votre écran pour connaître leur pression ... c'est super Hi-Tech.... mais je ne vois pas bien l'interet.
La lecture des 164 pages de la notice est assez ardue, car le texte n'est pas des plus clair malgrés une très bonne traduction, mais elle est plus qu'indispensable tant le VT3 est sophistiqué et les réglages nombreux. Elle contient aussi quelques coquilles très instructive pour la connaissance de la plongée nitrox, notament page 29 où l'on apprend que dans certain cas : « les plongées suivantes sont calculées sur 50% O2 pour les calculs oxygène et 79% d'azote ... », comme disait RAIMU l'important c'est la grosseur des pourcentages. De même pour le mode FREE / apnée le VT3 considère que vous respirer de l'air, exit donc l'apnée au tuba nitrox.
Dernier point la pile du VT3 ou de ses émetteurs peut etre changée par l'utilisateur et même sans perdre les données de la plongée précedente si on procède en moins de 8 secondes, soit a peine moins que le ravitaillement d'une F1.