La stab COCOON de Ralf Tech
Ralf Tech a débuté sur le marché de la plongée en fabriquant des sacs haut de gamme à la qualité nettement supérieure aux produits disponibles à l’époque (le prix aussi…). Après quelques années la marque a décidé d’élargir sa gamme en se lançant dans la fabrication de vêtements, puis de stabs, rajoutant détendeurs et phares, le tout au point que les sacs sont aujourd’hui nettement minoritaires dans la gamme.
Le désir de produits haut de gamme se ressent dans le positionnement tarifaire des produits Ralf Tech et la Cocoon essayée aujourd’hui ne faillit pas à la règle. Il s’agit d’un gilet réglable, relativement imposant (la flottabilité y est pour quelque chose). Tout d’abord, il faut saluer le sens de la présentation de Ralf tech. En effet, la Coccon est livrée dans un beau sac extrêmement pratique et pouvant s’ouvrir complètement pour servir de tapis de sol. Au premier coup d’œil on reconnaît la marque, la Cocoon n’ayant rien de moins que cinq gros macarons Ralf Tech répartis sur l’enveloppe. Je découvre avec plaisir l’utilisation de nylon 420 denier permettant une enveloppe souple et confortable, Ralf tech ne sacrifiant pas à la mode des enveloppe « armures » de plus en plus rigides et lourdes. La Cocoon est équipé de nombreux anneau inox pour accrocher son matériel (12 !!!) qui vous permettrons, si vous le désirez, de ressembler à un vrai plongeur Tek. Ces superbes anneaux inox ont tendance à trancher avec les deux petits bout d’élastiques situés sur l’avant, équipés chacun d’un petit mousqueton en plastique pour accrocher quelque chose… à perdre !!! En effet ses petits mousquetons n’ont pas de blocage automatique et s’ouvrent à la moindre traction (merci Ralf Tech, au nom des revendeurs de matériel…).Le plus étonnant est que la stab peut réellement supporter beaucoup de poids, de part sa flottabilité très importante (290 N en taille L). les quatre poches latérales à fermeture à glissière sont également de volume important et tout à fait utilisables, ce qui est assez rare sur les gilets actuels. Bien entendu, les poches à plombs largables sont présentes, très faciles à utiliser bien que ne faisant pas appel à des systèmes hyper sophistiqués. Un classique velcro et une poignée, le tout bien positionné faisant l’affaire. Pour les fous du lestage, la Cocoon est également équipée de deux poches dorsale pour parfaire son équilibrage. La fixation sur le bloc se fait par deux sangles à fermeture classiques, fixées en haut et en bas du gilet. Ce système de double sangles est imposé par l’absence de dosseret rigide dans le but de gagner en confort.. On peut regretter que la poignée située sur le haut ne soit pas réglable, empêchant le bon positionnement du gilet sur le bloc au montage. L’inflateur est classique et peut même vous servir de gourdin de par son poids… la Cocoon est équipé d’une purge rapide sur l’épaule gauche, intégrée à l’inflateur, d’un deuxième purge sur l’épaule droite et de deux purges basses. Une grande sangle ventrale à fermeture velcro doublé d’une sangle avec boucle et d’une pectorale élastique permettent de parfaitement ajuster l’ensemble. La forme de l’enveloppe, assez particulière, est pourvue d’excroissance sur le haut à droite et à gauche, afin d’optimiser la répartition du volume, et a tendance à épouser le forme d’un mono en faisant une stab visiblement dédiée à ce type de bloc. En la gonflant ont se rend compte de sa forme particulière, ne s’ouvrant pas à plat, mais restant anatomique… pas comme une Sea Quest, plutôt en forme de « U »
Fanatique des bi 2 X 7,5L, permettant un bloc plus léger et équilibré qu’un mono 15 L, c’est pourtant avec ce type de bloc que je décide de plonger la première fois. Mal m’en a pris car, en gonflant la Cocoon en surface, j’ai rapidement senti une sensation d’étouffement, l’enveloppe ne pouvant pas se déployer autour du bloc, le « U » se transforme en « V » en empêchant de respirer. Assez surprenant au niveau inconfort, sans toutefois atteindre celui d’une T Force… L’utilisation d’un mono a tendance à faire rentrer les choses dans l’ordre et même si un gonflage total n’est pas très confortable, il devient supportable. De toute façon la position gilet gonflé à bloc en surface est relativement rare et le volume important de la Cocoon fait que vous la gonflez rarement totalement. En plongée, tout s’arrange, les deux purges basses permettent de parfaitement vider la stab pour descendre et, de part son poids ( !!!), l’inflateur est toujours à portée de main. La souplesse de l’enveloppe est très agréable, de même que l’absence de dosseret rigide. La sensation d’aisance globale étonne par rapport à l’encombrement global. Les nombreux anneaux sont pratiques pour bien agencer son matériel et l’ensemble est très équilibré. Petit détail crispant, la grande étiquette blanche obligatoire pour indiquer l’homologation et la flottabilité du gilet qui refuse obstinément de tenir en place sous la poche gauche, donnant l’impression que vous avez oublié d’enlever l’étiquette de votre costume…
En résumé, un gilet haut de gamme, au niveau de son équipement comme du prix… A déconseiller en cas d’utilisation avec un BI et aux plongeurs ayant tendance à fortement gonfler leur gilet, mais qui devrait séduire par son originalité.
Le conseil pour choisir sa stab
Le choix d’une stab est relativement complexe car peu de modèles répondent exactement à vos attentes. De plus, les restrictions de poids dans le transport aérien poussent les fabricants à étudier de plus près le poids d’un gilet. La flottabilité est importante, mais n’oublions pas qu’un Fenzy capable d’assister un plongeur en bi bouteille avait un volume voisin des 16 litres.. Plutôt que la chasse à la flottabilité, il est préférable de maîtriser son lestage. Autre critère, le confort, une stab ne doit pas être une contrainte, au contraire, n’hésitez pas à exiger un essai dans l’eau avant de confirmer votre achat.