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Le Vyper 2

Les produits Suunto sont devenus depuis un certain temps des produits de référence et la bataille commerciale avec Uwatec fait rage. Même si la concurrence est de plus en plus compétitive, il faut bien reconnaître qu’il s’agit des deux marques les plus vendues actuellement sur le marche Français avec une gamme pléthorique (seul Oceanic a une gamme aussi complète, mais avec une diffusion, chez nous, beaucoup plus restreinte.). Il était donc logique qu’un nouveau produit d’une de ces deux marques attire particulièrement notre attention. Les deux principales nouveautés chez ces deux marques sont le Galileo, chez Uwatec, et le Vyper 2 chez Suunto, le choix de cet essai c’est principalement fait sur la disponibilité du produit (je vous rappelle, sur ce point, que le matériel essayé pour Subaqua n’est pas fourni par un fabricant, mais pris dans le stock d’un magasin). Le nouveau Galiléo d’Uwatec étant actuellement extrêmement rare, le choix s’est logiquement porté sur le Vyper 2.

Le nom « Vyper » étant quasiment aussi connu que « Aladin pro », Suunto a visiblement choisi de capitaliser sur l’image de ce nom, suivant ici une démarche inverse à celle d’Uwatec, préférant changer complètement le nom de ses nouveau produits. La nouvelle version du Vyper n’est pas un simple « replâtrage » esthétique, même si le boîtier a été conservé. Suivant la tendance consistant à faire des ordinateurs plus lisibles, Suunto a équipé son Vyper 2 d’un très bel écran, matriciel sur la partie centrale (permettant d’utiliser des points), particulièrement lisible. Même si la filiation avec le Vyper est évidente, presque tout est nouveau. Le bracelet, le positionnement des chiffres et leur taille, la possibilité d’utiliser deux mélanges nitrox en cours de plongée, la mémoire de plongée pouvant aller jusqu’à 240 heures et, bien sur, la toute nouvelle boussole électronique avec compensation de l’orientation. L’algorithme a évolué avec la possibilité de faire des paliers profonds, le tout restant bien entendu fidèle au RGBM cher à Suunto. Les fonctions et les possibilités de réglage augmentant, les menus ont logiquement évolué, se rapprochant de ceux d’une D9 avec 4 boutons au lieu de 3 sur le Vyper, permettant ainsi un accès plus rapide. Les différents affichages sont :

TIME, avec indication de l’heure et possibilité de réglage de l’alarme, de l’heure, de la date, des unités (métriques ou impériales), du rétro éclairage (réglage de la durée) et de l’alarme sonore.

DIVE, pour passer manuellement en mode plongée comme possibilité AIR, NITROX, APNEE ou OFF ( pas de passage en mode plongée) et réglage de l’alarme de profondeur, de temps de plongée, d’altitude, de définition de points courbes en mémoire ( de 1 à 60 secondes) , palier profond (OUI ou NON, avec temps de 1 ou 2 mn), RGBM (50 ou 100%) et unités. En cas de mode NITROX, vient se rajouter le réglage du mélange (2 mélanges éventuellement), et de la PPO2.

MEM, pour le mode « mémoire » avec le carnet de plongée et, pour chaque plongée la date, l’heure, le temps, la profondeur maxi ainsi que l’intervalle éventuel et le graphique de la plongée (sur une durée variable suivant le réglage de la définition de la courbe). Cet affichage permet également l’accès à l’historique de l’ordinateur avec le nombre de plongée, le temps et la durée totale.

Le bracelet est large et facile à fermer, assez long, même sur un vêtement sec. Petit bémol toutefois, ce nouveau bracelet est plus étroit au niveau de la fixation sur le boîtier que celui du Vyper. Son maintient étant assuré de la même façon, par un axe à ressort, comme sur une montre, il est fortement déconseillé d’accrocher le Vyper 2, sous peine de voir le bracelet se désolidariser, l’ordinateur tombant, au mieux, sur le pont du bateau …

Le Vyper 2 se met bien évidemment en marche automatiquement au contact de l’eau, mais il est toujours préférable d’allumer son ordinateur avant de plonger afin de vérifier que tout fonctionne normalement, ce qui se fait facilement en appuyant sur un des boutons. La première bonne surprise vient de la taille des chiffres, ce qui devrait satisfaire tous les ages, même si on peut regretter la disparition de la séparation graphique de l’écran du Vyper. Les habitués de Suunto ne seront pas dépaysés par l’affichage avec la profondeur en haut de l’écran, le temps sans palier au milieu, la profondeur maxi et le temps de plongée (ou la température) en bas. Une nouvelle indication fait son apparition, celle de la profondeur du palier profond (en cas d’activation), juste en dessous du temps sans palier. Au cours de la plongée, il est possible de mémoriser un point précis, qui sera visible sur la courbe au moyen de l’interface (en option). Il est également possible d’activer la boussole électronique permettant une navigation plus facile. Si ce système ne permet pas de retrouver automatiquement son point de départ, il permet néanmoins de mémoriser un cas pour le retour. On retrouve avec plaisir les symboles graphique et bar graphes pour visualiser la saturation ou la vitesse de remonté. Pour les non habitués, la phase de désaturation perturbera, surtout au début. En effet, fidèle à ses principes, Suunto a gardé  le principe de la désaturation en continu, n’indiquant pas les classique palier 3/6/9/12 mètres. On retrouve donc la profondeur « plafond », à ne pas dépasser, et la profondeur « plancher », à partir de laquelle on commence à désaturer. Le Vyper 2 indique donc le temps total nécessaire à la remonté et la profondeur en dessous de laquelle il faut rester. Profondeur qui peut être de 3,2 m ou 5,1 m par exemple, diminuant en fonction de la désaturation. Ce système un peu perturbant au début est en fait tout à fait logique et se rapproche d’une courbe, les classiques paliers n’ayant été instaurés que pour faciliter l’utilisation des tables. En cas de plongée nitrox, il est possible d’utiliser deux mélanges et passer de l’un à l’autre en cours de plongée. La température de l’eau est accessible en appuyant sur un des boutons. L’écran est globalement très lisible, surtout pour sa taille, nettement inférieure à celle d’un Galileo ou un Nemo Wide.

En résumé, un ordinateur très pratique et lisible, équipé des derniers raffinements technologiques et qui reste fidèle à un écran rond de taille moyenne. Bien évidemment , la lisibilité ne peut atteindre celle d’un écran de grande taille, mais le progrès par rapport au Vyper est très net. Le seule point négatif me semblant être la fragilité de l’attache du bracelet pour un ordinateur de ce prix.