Waterproof est une marque encore peu connue en France. Issus de Scubapro, ses créateurs ont décidé de mettre à profit leur expérience pour créer une marque délibérément tournée vers le haut de gamme, que ce soit au niveau de la qualité de ses produits que dans celui du service après vente ou du réseau de distribution. De part sa nationalité Suédoise, et habitué aux plongées dans les conditions les plus difficiles, la famille des vêtements secs est particulièrement complète.
Le modèle choisi pour cet essai est le SEDNA. Tout d’abord, il est important de signaler que toute la gamme de vêtement Waterproof, humides ou étanches, est disponible en coupe homme et femme avec un nombre de tailles réellement étonnant, rendant le « sur mesures » totalement inutile. Le Sedna se distingue esthétiquement du reste de la gamme par ses mélanges de couleurs bleues, gris et noir du plus bel effet. Il s’agit d’un vêtement en néoprène 5 mm, avec bottillons attenants et fermeture étanche dorsale d’épaules à épaules. L’étanchéité des poignets et du cou est assurée par des manchons en latex dits « feuille anglaise ». Petit rappel concernant de point précis, il existe deux écoles : manchons néoprènes ou latex. Le néoprène est, en général, plus facile à mettre, plus robuste et chaud, mais le latex à tendance à être plus fiable au niveau étanchéité tout en demandant une meilleure dextérité du plongeur. Pour compenser le manque d’isothermie du latex, le Sedna est équipé de « sur manchons » en néoprène, aux poignets et au cou. Afin de ne pas nuire à l’habillage, les « sur manchons » de poignets ont des fermetures à glissière et celui du cou des velcros. Il est à noter que les « sur manchons » des poignets sont fixés sur le vêtement au moyen d’une fermeture à glissière afin de pouvoir les enlever facilement en cas de montage de gants étanches avec anneaux rigides. De coupe relativement ample, proche d’un vêtement toile, le Sedna est équipé, en option ( !!!) de bretelles élastiques et réglables, de section assez large pour ne pas nuire au confort.
Inspecter le vêtement en détail est très instructif quant au soin apporté à sa fabrication. Les bottillons sont renforcés, les coutures sont parfaitement droites et les fils bien arrêtés. Le soin apporté à l’étanchéité des coutures est étonnant. En effet, avant le montage du vêtement, la doublure intérieure est découpée au laser sur ½ centimètre sur tous les cotés. Les pièces sont ensuite collées entre elles, surjetées sur la partie extérieure, une bande d’étanchéité étant ensuite collée à l’intérieur, directement sur le néoprène et non sur la doublure nylon comme sur les modèles concurrents. L’étanchéité est donc parfaite, et surtout fiable dans le temps. La cagoule est équipée d’un piège à eau et d’un manchon lisse au niveau du cou. La purge d’épaule est réglable et l’inflateur de poitrine pivote à 360°. Petit oubli surprenant, l’inflateur n’est pas équipé, à l’intérieur, d’un « piège à eau », mais juste d’une petite protection en néoprène fixée par velcro.
Enfiler un vêtement sec comme le Sedna se fait sans soucis, me confortant dans l’idée de la supériorité, sur ce point, d’un vêtement 5 mm de coupe ample sur les 7 mm près du corps. Les manchons latex sont à manier avec soins, de même que la collerette qui demande à être parfaitement positionnée pour ne pas créer de sensations d’étouffement, surtout sur un vêtement neuf, le latex ayant tendance à se détendre par la suite. Une fois la fermeture dorsale bien fermée par mon binôme, me voila prêt à sauter à l’eau. La première sensation, en surface, est toujours surprenante, avec l’écrasement relatif des jambes et le gonflement du haut du corps. On perçoit ici très distinctement la différence de pression entre les pieds et la tête…
Pas de soucis à la descente, si ce n’est de penser à régulièrement injecter de l’air dans le vêtement afin d’éviter les phénomènes de « squezze », écrasement du à la pression extérieure et particulièrement sensible sur certaines parties de l’anatomie masculine… La crainte habituelle du néophyte, qui à peur de remonter les pieds en l’air n’a pas lieu d’être avec ce type de vêtement et toutes les positions sont envisageables dans l’eau, y compris tête en bas, le tout étant d’être bien équilibré. La remontée ne pose aucun problème, la soupape d’épaule automatique évacuant l’air se dilatant dans le vêtement au fur et à mesure de la remontée. Le déshabillage, sur le bateau, ne pose aucun problème et c’est avec plaisir que l’on a aucune sensation de froid en enlevant son vêtement, étant parfaitement sec…
Le Sedna est un vêtement sec haut de gamme, fidèle au reste de la gamme Waterproof, c’est à dire construit pour durer le plus longtemps possible et qui devrait ravir les plongeurs le plus exigeant. Sa qualité de fabrication et sa finition ne peuvent être pris en défaut. Bien évidemment, le prix est en rapport, mais vous ne serez sûrement pas déçu de votre investissement, même si l’option « bretelles » peut paraître mesquin…
Le conseil pour choisir un vêtement sec:
Le type de vêtement sec que vous conseillera votre moniteur sera en général celui qu’il porte et l’objectivité est rare tant le plongeur est convaincu que son matériel est le meilleur… Pourtant, la tendance actuelle est nettement au vêtement plus fin, permettant plus de facilité et de confort ainsi que de faire varier l’isothermie en fonction de ce que vous mettrez dessous.
Au niveau étanchéité, deux écoles existent, latex (ou feuille anglaise) ou néoprène. Le latex est souvent plus étanche mais plus délicat à utiliser et plus fragile. Le néoprène est plus confortable et plus chaud. Dans tous les cas, un essai dans l’eau est indispensable, ce que vous proposera tout revendeur sérieux. Pensez également au service après vente et assurez-vous que votre revendeur sera capable d’assurer l’entretien classique, c'est-à-dire le remplacement des manchons et de la collerette, une fermeture étanche, si elle est bien utilisée, dure en général la vie du vêtement…